Au Fil Des Années : Préparer Les Propriétaires D'animaux De Compagnie À Un Diagnostic De Sdc

Le dysfonctionnement cognitif chez le chien est comparable à la sénilité. Sa nature progressive, ses effets parfois dramatiques sur le comportement et l'absence de remède peuvent en faire un diagnostic dévastateur pour les propriétaires d'animaux de compagnie. Cependant, en adoptant une approche proactive du SDC et en offrant aux clients une compréhension approfondie de la maladie, les vétérinaires peuvent établir des attentes dès les premiers signes de maladie et l'intervention thérapeutique contribuant ainsi à préserver le lien entre le propriétaire et l'animal de compagnie.

L'incidence du SDC chez les chiens gériatriques est relativement élevée, et on estime qu'elle affecte environ 14,2 % des chiens âgés de 8 ans et plus.¹ Sachant cela, je commence à dépister les chiens dès qu'ils atteignent l'âge moyen lors de bilans semestriels ou annuels. Je considère que les chiens sont gériatriques lorsqu'ils entrent dans le dernier quart de la durée de vie estimée de leur race. Pour la plupart des chiens de grande race, cela se produit vers l'âge de 6 ou 7 ans et pour les chiens de petite race vers l'âge de 8 ou 9 ans. Je considère que l'âge moyen est généralement la moitié de l'âge auquel un animal devient gériatrique. Il n'est presque jamais trop tôt pour entamer une conversation avec les propriétaires d'animaux de compagnie au sujet du SDC. Non seulement ils seront familiarisés avec les signes avant-coureurs, mais ils peuvent être plus enclins à des interventions thérapeutiques, telles qu'un régime formulé avec une source de triglycérides à chaîne moyenne et d'antioxydants.

Les clients doivent également comprendre que le SDC est un diagnostic d'exclusion. Déceler le syndrome précocement dépend de leur capacité à reconnaître ses signes subtils, comme devenir moins social ou moins intéressé par les jouets ou les membres de la famille. Mon objectif est de présenter les signes du SDC de manière compréhensible, puis de leur donner les outils nécessaires pour reconnaître le processus de la maladie.

J'explique à quoi pourraient ressembler l'apparition et le développement du SDC pour les propriétaires d'animaux de compagnie. L'acronyme DISHAA des signes cliniques reconnaissables(Désorientation, Interactions sociales, cycles Sommeil/phases d'éveil, malpropreté dans l'Habitation, apprentissage et mémorisation, Activité et Anxieté) sert de guide de conversation utile pour expliquer la maladie au début. De plus, il se mémorise facilement pour référence ultérieure.

Après une première discussion, nous réalisons l'évaluation cognitive développée par Purina pour les chiens âgés et la renouvelons tous les trois à six mois. Cela permet aux clients de réfléchir à la façon dont les choses ont pu changer au cours de la dernière année. J'ai constaté qu'évoquer l'acronyme DISHAA à chaque examen et demander aux clients de faire des évaluations à domicile peut augmenter la probabilité d'un diagnostic précoce et, en fin de compte, d'une intervention plus précoce.

La réponse des propriétaires au diagnostic dépend généralement de la progression de la maladie. Bien que l'éducation continue et la discussion avec les clients puissent aider à détecter la maladie à ses débuts, ce n'est pas toujours le cas.

Il peut être difficile pour les clients de comprendre un diagnostic de SDC, surtout lorsque les signes qu'ils considèrent comme ceux d'un vieillissement typique s'avèrent en fait être les premiers signes de la maladie. Comme les chiens, les humains peuvent également observer des modifications au niveau de leur mémoire, leur perception, l'apprentissage et la conscience à mesure qu'ils vieillissent. C'est pourquoi je trouve souvent utile de faire des parallèles entre le SDC et les expériences que les propriétaires ont pu avoir lorsqu'ils ont côtoyé des parents ou des grands-parents vieillissants.

Bien que le SDC soit une pathologie difficile à accepter d'après mon expérience, les clients sont généralement soulagés lorsqu'ils sont en mesure de mettre un nom sur des changements de comportement qu'ils n'avaient peut-être pas compris auparavant. En collaborant étroitement avec leur vétérinaire pour identifier les signes cliniques précocement, ils savent qu'ils ont la possibilité d'améliorer la qualité de vie de leur chien grâce à l'alimentation, aux médicaments et à la modification du comportement.